Chávez vit, le combat continue !

NDLR : Pour nos lecteurs, lapluma.net élargit, contextualise et illustre le texte original.

Nous reproduisons aussi un texte que notre chroniqueur a écrit et diffusé dans la nuit du 5 mars 2013, lorsque la mort du président Chávez a été annoncée officiellement.

Le 5 mars est une date transcendante dans l’histoire contemporaine du Venezuela pour les patriotes révolutionnaires, qui sont la majorité du peuple.

Il y a dix ans, à cette date, le gouvernement a annoncé la mort du président Hugo Chávez. C’était une dure nouvelle pour un peuple qui avait connu des mois d’espoir et d’anxiété en raison de la maladie de son leader. En un instant, un peuple désemparé avec le slogan « Avec Chávez tout. Sans Chávez, rien ! »

Dans ce contexte, deux situations pertinentes se sont présentées.

En décembre, le président Chávez avait fait sa dernière déclaration publique (dans une émission de télévision qui s’est pratiquement transformée en proclamation). Bien qu’il ait dirigé la révolution bolivarienne et la présidence pendant deux décennies sans présenter un seul dauphine, il a exprimé que, dans l’éventualité où la situation se dégraderait, son dernier souhait était que le peuple élise Nicolás Maduro comme son successeur, comme cela s’est effectivement produit (par référendum).

L’autre situation est que, face à l’hypothèse publique nationale et internationale, d’une maladie inoculée au président Chávez (c’est-à-dire que le président aurait été victime d’un assassinat), le président Maduro a nommé une commission d’enquête secrète et a déclaré « … Beaucoup ont cru qu’en éliminant le Comandante Chávez, la Révolution serait terminée. Il n’en a pas été ainsi et il n’en sera pas ainsi… voici les enfants de Chávez et la Révolution Bolivarienne a la force de continuer et continuera contre vents et marées… ».

Comme le montrent les faits, Nicolás Maduro avait raison.

Certaines grandes puissances, pour se développer, attaquent et envahissent des nations, en ignorant leurs populations, leurs idiosyncrasies, leurs coutumes et leurs traditions.

C’est pourquoi les USA et leurs alliés européens ne comprennent pas comment le Venezuela peut résister pendant des années et en paix à leurs menaces, tentatives d’invasion, attentats (dont une tentative d’assassinat par drones avec des explosifs sur la tribune présidentielle), sanctions (plus de 900) et blocus (notamment de produits alimentaires et de médicaments). 

Pour ceux qu’ils aiment et respectent, les Vénézuéliens rejettent le mot « mort » : il ne s’agit que d’une absence terrestre physique car leurs âmes sont toujours vivantes parmi nous.

Il y a des décennies, le grand chanteur-compositeur du peuple, Ali Primera, au son de son cuatro (un instrument typiquement vénézuélien semblable à une guitare mais à quatre cordes) disait : « Ceux qui meurent pour la vie ne peuvent être appelés morts et à partir de ce moment, il est interdit de les pleurer. Que les cloches se taisent dans tous les clochers. Chante, chante, camarade, que ta voix soit un coup de feu qu’avec les mains du peuple il n’y aura pas de chant désarmé ».

Au XXI^ème siècle et grâce aux médias (en particulier la télévision), Hugo Chávez est plus présent et actuel que jamais. Nous le voyons et l’entendons quotidiennement, avec son slogan de lutte et de bataille dans la paix pour défendre cette terre sacrée. 

Le peuple vénézuélien a promu Chávez au rang de Commandant éternel et le 5 mars est devenu plus qu’un jour de deuil, c’est devenu un jour pour se souvenir que l’Amour se paie avec l’amour, que Honneur à qui honneur est dû et que Chávez vit. Le combat continue !

Jean Araud pour La Pluma, le 3 mars 2023
Español: ¡Chavez vive! ¡La lucha sigue! Pag 13
Le Courrier de l’Orénoque, Caracas, 3/3/2023

Texte du  5 mars 2013

En cette date si douloureuse pour le peuple vénézuélien, l’urgence est de dire la vérité car les mensonges ça suffit et le temps est venu pour que le monde connaisse la vérité sur le Président Commandant Hugo Rafael Chávez Frías.

Quel que soit votre média respectif, il y a des vérités irréfutables qui doivent émerger des manipulations médiatiques.

Dites-le à vos lecteurs ou à vos auditeurs. Dites-leur, par ‘exemple :

Qu’il a offert à votre peuple son identité de patrie, son espace géographique et le sauvetage de son histoire.

Qu’il a rendu au peuple ses ressources naturelles, que des intérêts cachés avaient prévu de lui enlever.

Qu’il n’a pas accepté de vivre dans un pays riche peuplé de pauvres, et qu’il a orienté beaucoup de ces pauvres vers une vie plus digne, avec plus de santé, plus d’éducation, une meilleure alimentation et un gigantesque programme national de logement.

Qu’au Venezuela, des millions d’écoliers ont reçu des « Canaimitas », des ordinateurs personnels pour les aider dans leurs études.

Qu’il s’est engagé à protéger les enfants, les femmes et à donner de la dignité aux populations autochtones.

Qu’il a promu le binôme Peuple-Forces armées pour de précieux programmes sociaux.

Que lorsque Katrina a frappé les USA, Chávez a ordonné de l’aide et que la compagnie pétrolière vénézuélienne n’a pas spéculé sur les prix des carburants, contrairement aux entreprises usaméricaines.

Que lorsqu’une autre catastrophe naturelle a frappé Haïti, sur ses ordres, les premiers secours au peuple haïtien sont venus de Caracas.

Que le carburant vénézuélien à taux préférentiel est ce qui permet aux pauvres du Bronx de se chauffer en hiver et que les petites nations des Caraïbes sont moins dépendantes des transnationales. Qu’il a également élevé sa voix avec fermeté contre toutes les invasions et occupations qui massacrent les peuples, de l’Afghanistan à l’Irak en passant par la Libye.

Qu’il a défendu les peuples opprimés comme le peuple palestinien ou le peuple sahraoui.

Et dites-leur

Que parmi les dirigeants contemporains du Venezuela, il est le seul à avoir assumé ses responsabilités et à avoir tenu fidèlement ses promesses électorales.

Mais, pour qu’ils ne soient pas surpris, dites-leur aussi :

Qu’en une seule décennie, il a sauvé de l’obscurantisme un peuple analphabète en raison de cinq siècles de domination.

Qu’aujourd’hui, ce peuple révolutionnaire a pris le chemin de son indépendance définitive en tant que peuple participatif et protagoniste.

Pour cette raison, ceux qui pensent que Chávez est parti pour l’éternité se trompent lourdement. Aujourd’hui, au Venezuela, le Comandante est vivant et c’est un « Chávez pour toujours ». Le chavisme est né et il n’y aura pas de « Chavisme sans Chávez » comme certains en rêvent. Ce sera « le Chavisme de Chávez » avec des millions de combattants bolivariens, révolutionnaires et chavistes.

Aujourd’hui, une jeune fille de treize ans a fait ce commentaire très triste : « J’ai toujours pensé que mon premier vote serait pour Chávez ».

Jean Araud, Caracas, 5 mars 2013

NDLR : Aujourd’hui en 2023, cette fille, nommée Ana Gabriela, est une étudiante de 23 ans, elle a déjà voté et est active pour la révolution bolivarienne.

Elle fait partie de cette jeunesse vénézuélienne, la génération d’or, qui est fidèle à l’héritage du Comandante Chávez.

Original: Español
Traduit par Fausto Giudice
Edité par María Piedad Ossaba