Par définition, un pont unit, mais il sert parfois à désunir, comme barrière ou moyen de se retrouver.
Les actes de guerre font la une des grands médias et se font plus discrets lorsqu’il s’agit de paix. Bien sûr, faire du battage pour la guerre conquiert un plus grand public, et si elle est géostratégique, il y a des intérêts cachés auxquels veiller.
Quand on acclame la guerre et se tait sur la paix, les personnes qui aspirent à la paix doivent être attentives à ce qui se passe sans oublier ce qui s’est passé.
La bataille qui s’est déroulée
Le Venezuela et la Colombie partagent quatre ponts internationaux : Simón-Bolívar, Francisco de Paula Santander, Tienditas (Atanasio Girardot ) et Unión. Il y a quatre ans, en février, les USA, en collusion avec le gouvernement colombien, ont tenté d’envahir le Venezuela. Le milliardaire britannique Sir Richard Branson a financé un show musical du côté colombien avec trois camions de prétendue “aide humanitaire”, afin de projeter au monde l’image d’un « président dictatorial refusant l’aide humanitaire à son peuple ».
Sont alors entrés en scène : un président intérimaire vénézuélien autoproclamé, le président colombien Iván Duque, le secrétaire général de l’OEA Luis Almagro, Elliot Abrams à l’ONU et des commandants militaires usaméricains et colombiens menaçant depuis les USA.
Mais ils n’ont pas diffusé au monde les images de la véritable bataille entre les soldats vénézuéliens qui gardaient leur frontière de concert avec leur peuple et les mercenaires qui ont tenté de la violer.
Pour imposer davantage de sanctions, ils ont fait circuler des fake news accusant le Venezuela d’avoir mis le feu à leurs camions, mais les enquêtes ont révélé que les incendiaires étaient leurs mercenaires et que leurs camions transportaient du matériel destiné à organiser des barricades violentes. Bien sûr, ils n’ont pas mentionné les milliers de camions du gouvernement vénézuélien qui distribuent de la nourriture à son peuple chaque mois depuis 2016, atteignant actuellement plus de six millions de familles.
Il existe des preuves irréfutables de cette bataille, grâce, entre autres, au film La batalla de los puentes (La bataille des ponts), réalisé sur place par le célèbre cinéaste vénézuélien Carlos Azpurua : une victoire du peuple vénézuélien loyal, uni à ses forces armées pour défendre sa patrie, une bataille de plus dans la guerre des USA contre le Venezuela, avec des coups d’État, des invasions et 928 sanctions pour renverser son président, violer sa souveraineté et l’envahir, dans sa hâte à s’approprier ses ressources.
La paix qui a prévalu :
Quatre ans ont passé, le président vénézuélien autoproclamé s’est évaporé, Duque a été battu à l’élection présidentielle par Gustavo Petro, Nicolás Maduro est toujours président du Venezuela et les deux pays ont repris des relations diplomatiques saines.
Désormais, les ponts entre le Venezuela et la Colombie sont des ponts de paix qui relient les deux nations pour consolider leurs échanges économiques et les liens d’amitié entre leurs peuples.
Jean Araud es francés de nacimiento y venezolano de corazón, radicado en Venezuela desde hace más de 50 años. Conductor y productor de “Así de Simple”, un programa en la Radio del Sur en Caracas. Forma parte de la Milicia Bolivariana, es corresponsal de la plataforma Investig´Action de Bruselas, miembro del directorio de Tesoro-Hermes Internacional (tejido de redes sociales con sistema de InfoCom) y miembro de la FICP Federación Internacional de Comunicadores Populares. Es columnista del Correo del Orinoco y articulista del sitio