2021 en République Bolivarienne du Venezuela

Cela est une partie du bilan 2021 pour le Venezuela, de nombreuses agressions de grandes puissances et des réponses constructives et pacifiques du peuple révolutionnaire vénézuélien en paix.

2021 restera dans l’histoire du Venezuela comme l’année où en particulier les États-Unis et l’Union européenne ont renforcé les agressions et les sanctions unilatérales initiées les années précédentes. Et comment son peuple les a affrontées en paix, avec courage et dignité.

ANNÉE DES SANCTIONS AMÉRICAINES ET EUROPÉENNES

Quelques exemples emblématiques.

  • En pleine pandémie Covid-19, le blocage des fournitures médicales s’est accru, au point même ou le programme Covax lié à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), n’a pas encore livré l’intégralité d’un lot de vaccins pourtant déjà réglés. Le vénérable magazine britannique Nature, dit de “sciences naturelles”, a publié de fausses informations “médicales”, avec un témoignage anonyme, informant qu’au Venezuela existait “… une répression gouvernementale pour imposer les mesures de biosécurité et de vaccination… des médecins qui, pour leurs déclarations, avaient été arrêtés par les forces gouvernementales ». Un simple exemple de la guerre médiatique contre le Venezuela.
Les sanctions sont un crime
  • Les États-Unis et l’UE ont continué leurs blocus contre les produits de base, y compris la nourriture, les comptes bancaires et les réserves d’or du Venezuela. S’y est ajoutée une hyperinflation, en fait une grossière hyper-spéculation induite par des commerçants vénézuéliens sans scrupules. Les États-Unis ont imposé un blocus des carburants et, par des actes de véritable piraterie, ont même capturé des cargaisons de pétroliers iraniens à destination du Venezuela.
  • Les États-Unis et leurs « alliés » de l’UE ont fourni une protection à des Vénézuéliens ayant fui la justice pour des crimes d’incitation à la violence avec des victimes mortelles, des coups d’État et des appropriations illégales de biens. Sans la moindre décence, ils ont continué à reconnaître leur marionnette, un président autoproclamé du Venezuela. Grâce à ces Vénézuéliens sous leur protection, ils ont réussi à monopoliser des biens de l’État vénézuélien et à bloquer ses comptes bancaires et sa réserve d’or déposée dans leurs banques.
  • La réalité est que ces blocus ont un objectif devenu traditionnel : inciter la population à se révolter contre son gouvernement pour justifier une intervention sous la bannière de la liberté et de la démocratie, s’approprier des biens et des richesses naturelles du pays, dont la plus grande réserve pétrolière mondiale, l’or, les diamants et autres minéraux précieux.
  • En octobre, les États-Unis avec le soutien du Cap-Vert, violant toutes les lois internationales, ont séquestré le diplomate vénézuélien Alex Saab, en mission pour obtenir des ravitaillements.
  • Lorsque le Venezuela a annoncé des élections pour élire ses gouverneurs, ses maires et ses législateurs, les États-Unis et l’UE ont tenté de les interdire et d’empêcher les candidats de l’opposition d’y participer. L’un des porte-parole de cette opération a été le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell.
  • En décembre, les Pays-Bas ont interdit un vol officiel à la Vice-présidente du Venezuela, Delcy Rodriguez, qui devait comparaître devant la Cour pénale internationale de La Haye.
  • Le Commandement Sud des États-Unis a plusieurs fois rappelé les déclarations de la Maison Blanche : “dans le cas du Venezuela, aucune option n’est exclue”. Basé en Floride, c’est l’un des 10 commandements de combat de son ministère de la Défense qui contrôle l’Amérique du Sud avec 9 bases en Colombie.

ANNÉE DE RÉSISTANCE EN PAIX

Contre les blocus, les sanctions unilatérales et autres menaces, la réponse du peuple vénézuélien a été sans équivoque. Nous citerons quelques exemples, faits et réalités.

  • Grâce aux accords diplomatiques entre le gouvernement vénézuélien et ses alliés, tels que la Russie, la Chine, l’Iran et Cuba, le peuple révolutionnaire vénézuélien a réussi à résister, en paix.
  • La biosécurité préconisée par les autorités a été observée avec une discipline collective volontaire exemplaire. Il n’y a pas eu de manifestations comme dans les pays « développés ». La Russie, la Chine et Cuba ont fourni des vaccins contre le Covid-19 et 90% de la population est maintenant vaccinée. L’Université Johns Hopkins des USA a rapporté en août un taux de mortalité par million d’habitants de 183 au Venezuela et respectivement de 1105, 1677, 1707, 1748, 1897 et 1961 en Allemagne, France, Portugal, Espagne, USA et Angleterre. En France a été publiée en décembre une éloquente carte mondiale de la mortalité (voir illustration).

  • L‘objectif des blocus américain et européen d’inciter le peuple vénézuélien à se révolter contre son gouvernement afin de justifier une intervention a échoué ; bien au contraire, les élections de novembre se sont déroulées sans incident et avec une très grande majorité de candidats de l’opposition. Exemple de démocratie, les candidatures de plus de 49 % de femmes et de 69 communautés indigènes. Le peuple bolivarien s`est exprimé sans équivoque pour soutenir ses autorités, comme en témoignent les résultats des élections. Par exemple, sur les 23 postes de gouverneurs, la révolution en a remporté 20 et l’opposition 2. Le scrutin d`un gouverneur étant en litige, de nouvelles élections auront lieu en janvier 2022.
  • Face aux menaces de Josep Borrell, un groupe d’« Alliés de diverses langues » d’origine européenne appuyant la révolution s’est constitué. Une vidéo publique lui a été envoyée sur son compte Twitter personnel, lui demandant poliment mais fermement de rectifier ses déclarations. En Europe, cette vidéo a été diffusée en espagnol, basque, italien, français, anglais, slovène et russe. De la même manière, les Pays-Bas ont été invités à rectifier leur interdiction de vol pour la Vice-présidente du Venezuela pour se rendre à La Haye.
  • À l’inflation induite par des commerçants peu scrupuleux, le peuple a réagi avec un mouvement appelé “d’entrepreneurs” qui ont commencé à fabriquer des produits plus économiques. Le  gouvernement a continué à distribuer des millions de caisses de nourriture à moindre prix et a mis en service des centaines de véhicules « Pharmacies Mobiles » pour distribuer des médicaments bon marché pour faire face aux coûts élevés de la « Big Pharma ».

  • Malgré les restrictions, le gouvernement a réussi à maintenir son programme de Grande Mission Logements Venezuela créé en 2011 à l’initiative d’Hugo Chavez pour garantir des logements dignes à la population. En 2021, ce programme a franchi le cap historique des 3 900 000 logements. Il a aussi maintenu opérationnels ses CDI, Centres de Diagnostic Complet, où les médecins cubains fournissent des services de médecine de qualité, humaine et gratuite, dans tout le pays.
  • L’objectif de provoquer un soulèvement populaire par une pénurie de carburant a également échoué. La population fait la queue pendant des heures pour s’approvisionner, en paix, et aucune manifestation significative n’a été observée.
La métastase du carburant au Venezuela
  • Le soutien des États-Unis et de l’UE a leur président autoproclamé a été ridiculisé au niveau international, lorsque le 6 décembre, l’Assemblée générale des Nations Unies a reconnu le président Nicolas Maduro comme le représentant légitime du Venezuela ; sur 193 pays, 16 n’ont pas appuyé la résolution.

  • Aux menaces de guerre du Commandement Sud des États-Unis, le peuple vénézuélien a répondu tout au long de l’année en célébrant avec une ferveur patriote le bicentenaire de sa bataille victorieuse de Carabobo qui marqua le début de son indépendance du royaume d’Espagne.

  • Quant à la Colombie et aux déclarations de son président Ivan Duque accusant le président du Venezuela d’être un dictateur, le peuple vénézuélien ne lui prête pas la moindre attention. Il partage son pays avec six millions de réfugiés colombiens fuyant leur guerre civile de plus de 60 ans. Il connaît les relations colombo-américaines qui sont celles du plus grand producteur mondial de cocaïne avec son plus grand consommateur. Cela, il le sait grâce au récent rapport du 5 mars de l’Office of National Drug Control Policy (ONDCP) de la Maison Blanche. De plus il sait aussi que c’est le peuple colombien qui de fait subit une répression dictatoriale de la part de ses forces policières, militaires et paramilitaires qui ont commis en 2021, 92 massacres assassinant 168 leaders populaires ainsi que 48 signataires de l’accord de paix entre le gouvernement et d’anciens membres des FARC, Forces armées révolutionnaires de Colombie. En parlant de justice, entre la Colombie et les États-Unis, un accord stipule qu’un militaire américain qui commet en Colombie un crime, y compris un viol ou un meurtre, ne peut pas être jugé par la justice colombienne mais doit être remis aux autorités américaines pour être jugé aux États-Unis.

  • Au-delà de ces blocages et de ces privations inhumaines, les réalités qui ont le plus enthousiasmé le peuple vénézuélien en 2021 ont été autres : plus pacifiques et plus humaines. Par exemple, la participation exceptionnelle de leur « génération en or » aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo, où leurs sportifs ont réalisé la meilleure participation de leur histoire, avec onze médailles et un record du monde. Son record Guinness en tant que plus grand orchestre du monde lorsque 12 000 de ses musiciens sur plus d’un million de son Système national d’orchestres Simon Bolívar ont interprété la Marche slave de Tchaïkovski. Il a aussi été fier lorsqu’une jeune femme de l’ethnie indigène Wayuu ait obtenu son diplôme de pilote d’hélicoptère de combat de ses forces armées et également été fier lorsque le Vatican a béatifié le Vénézuélien Dr José Gregorio Hernández, plus connu comme « le médecin des pauvres ».

Cela est une partie du bilan 2021 pour le Venezuela, de nombreuses agressions de grandes puissances et des réponses constructives et pacifiques du peuple révolutionnaire vénézuélien en paix.

Quant aux apatrides qui vendent et pillent son pays, le peuple attend, également en paix, que tôt ou tard la Justice agisse ou que le temps le fasse comme il sait aussi parfois le faire.

Note de l’éditrice de la Pluma.Net

Notre correspondant est franco-vénézuélien depuis 52 ans. À notre demande de bilan 2021, il s’est limité à présenter des faits et réalités, sans entrer dans les détails qui ont été commentés par les analystes de tendances diverses des différents médias.

Jean Araud, spécial pour La Pluma, le 3 janvier 2022

Original: 2021 en la Republica Bolivariana de Venezuela

Edité par María Piedad Ossaba

« Édition spéciale Bilan 2021 »