Alex et Julian

L’utopiste « gendarme du monde » tente même d’imposer son code pénal à ses « alliés ».

Les titres actuels « a la une » dans les grands médias et leurs manipulations actuelles sont les manœuvres guerrières de Washington vers la frontière de l’Ukraine limitrophe avec la Russie. Pendant ce temps, le martyre d’Alex Saab et de Julian Assange se poursuit, le même subi depuis toujours  par d’autres prisonniers de la justice américaine.

On se souvient d’Oscar Lopez Rivera, un portoricain emprisonné durant 36 ans pour avoir lutté contre le colonialisme des Etats-Unis de son pays; Ana Belen, une américaine de la Défense Intelligence Agency, actuellement  emprisonnée pour 25 ans depuis 2001 pour avoir alerté Cuba sur des actes terroristes planifiés également par les EEUU; les « 5 Cubains » emprisonnés durant 15 et 17 ans pour renseignement contre le terrorisme étasunien à Cuba ; et George Stinney, un afro-descendant de 14 ans, exécuté sur la chaise électrique en 1944 pour un procès de moins d’une journée avec uniquement des juges blancs, sans preuves ni témoins, et 70 ans plus tard déclaré innocent.

Oscar López Rivera

George Stinney

Contrairement à ces cas qui se sont déroulés sur le sol américain, ceux de Saab et Assange démontrent le toupet de Washington d’imposer sa justice aux autres nations.

Julian Assange, journaliste australien, a fondé le très connu site web Wikileaks. Son « crime » selon Washington: il a révélé, au moyen de centaines de milliers de documents, photos et vidéos originaux des propres EEUU, des crimes de guerre commis par les troupes américaines en Irak et en Afghanistan et pire, il a révélé que des corporations étasuniennes vendaient des systèmes a d’autres gouvernements pour surveiller leurs citoyens via leurs téléphones portables et leurs e-mails.

Sympathisants de Julian Assange devant les tribunaux royaux de Londres (Reuters)

Le magazine Time l’a élu homme de l’année 2010, il a opéré en Suède considérant que dans ce pays la diffusion de l’information bénéficie de protection, poursuivi il s’est ensuite réfugié à l’ambassade de l’Equateur à Londres où il a été arrêté par la police britannique dans le même ambassade et maintenant dépend de si la justice britannique va à concéder aux États-Unis pour l’extrader, risquant un destin de 175 ans de prison avec l’ombre d’un suicide annoncé par Assange lui-même ou un  classique plan d’assassinat de la CIA.

Assange vit comment les États-Unis incitent leurs « alliés » à détruire un individu emprisonné, par la torture psychologique et le peu de soins médicaux.

Washington est obsédé contre un journaliste qui diffuse des informations, la raison d’être de tout journaliste qui se respecte, mais son mutisme étonne au sujet de ses responsables de protéger ces mêmes informations.

Assange a comparu devant la Cour de Westminster dans une cage en verre

Actuellement, les dons pour soutenir la défense d’Assange atteignent plus de 42 millions d’euros et le prestigieux centre PEN slovène vient de le nommer membre honoraire, le qualifiant comme “le journaliste et publiciste le plus courageux des deux dernières décennies”.

Alex Saab, diplomate vénézuélien. Son « crime » également selon Washington: en qualité de diplomate accomplir la mission de parvenir à approvisionner son pays en vivres, médicaments et essence pour lutter contre le blocus illégal américain contre le Venezuela.

La campagne pour la libération d’Alex Saab et la fin du blocus s’affiche dans les rues de la capitale. Leonardo Fernandez Viloria/Reuters

Une histoire plus courte mais aussi pathétique que celle d’Assange.

En octobre 2021, grâce a l’appui des autorités du Cap Vert, où il a de plus subi des tortures, les États-Unis l’ont kidnappé. En échange de cette « extradition », le Parquet américain a demandé à un juge de Miami de mésestimer 7 des 8 charges retenues contre lui.

Malgré cela, Assange risque une peine de 20 ans de prison, un parfait délit international de violation de la protection des droits diplomatiques et des droits de l’homme.

L’utopiste « gendarme du monde » tente même d’imposer son code pénal à ses « alliés ».

Note de la rédaction de La Pluma.net: Pour nos lecteurs, au texte original nous avons ajouté quelques notas complémentaires pour mieux conceptualiser.

 

Jean Araud, Spécial pour La Pluma, 23 mars 2022

Edité par María Piedad Ossaba

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