Après la mort suspecte d’Alfredo Camelo, menaces de paramilitaires sur les Colombien·nes réfugié·es en Suisse

L’affaire commence à prendre de l’ampleur et rencontre déjà un écho en France dans Le Parisien.

Nous republions ces deux articles parus sur Le Courrier de Genève, qui devraient susciter l’inquiétude parmi tou·tes les Colombien·nes réfugié·es en Europe et ailleurs ainsi que chez toute personne défendant les droits des peuples et des humains.-Tlaxcala

Menace sur les Colombiens de Suisse

L’activiste genevois Alfredo Camelo, retrouvé mort en septembre, aurait reçu une balle d’arme à feu. Une information à prendre avec prudence mais qui s’inscrit dans le contexte d’une menace croissante sur les militant·es colombien·nes.


En mai 2021, des manifestants ont interpellé les Nations unies et les autorités
suisses pour qu’elles exigent de Bogota le respect de la vie humaine et le
droit de manifester. DR

Dimanche matin, un militant suisso-colombien bien connu retrouve l’inscription gravée sur la jante de sa voiture à Genève : «AUC», pour Autodéfenses unies de Colombie, du nom de la milice paramilitaire d’extrême droite. Au pays, l’inscription équivaut à une menace de mort. À y regarder de plus près, le défenseur des droits humains, accompagné d’un agent de police, découvre que son pneu a été endommagé par une perforation qui pourrait entraîner son éclatement une fois le véhicule lancé à pleine vitesse – l’hypothèse est évoquée par le policier selon l’activiste. «Pour moi, c’est un attentat à ma vie et à celle de ma famille», déclare le militant, qui a déposé plainte hier.

L’affaire a une résonance particulière alors que Le Courrier recevait presque au même moment une autre information qui reste à vérifier. Le militant colombien Alfredo Camelo, dont le corps a été retrouvé au bord du Rhône début septembre, aurait été touché d’une balle d’arme à feu. On l’a entendu d’une source policière qui s’est confiée sans doute par inadvertance à une personne connue de la rédaction.

«Déserteur, opposant au régime militaire de Colombie, Alfredo Camelo avait été
emprisonné et torturé durant neuf ans dans son pays », rappelle sur son site le
parti Solidarités, dont le militant suisso-colombien était membre actif. Il
avait cocréé Pluriels, le centre de consultations et d’études
ethno-psychologiques pour les migrant·es. Photo THIBAULT
SCHEEBERGER/SOLIDARITES

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Traductions disponibles

Dopo la morte sospetta di Alfredo Camelo, i colombiani in Svizzera minacciati dai paramilitari

Tras la muerte sospechosa de Alfredo Camelo, amenazas sobre l@s colombian@s en Suiza

After Alfredo Camelo’s suspicious death, threats on Colombians in Switzerland

Nach dem verdächtigen Tod von Alfredo Camelo: kolumbianische Flüchtlinge in der Schweiz werden von Paramilitärs bedroht