Aujourd’hui 7 septembre a commencé, à Londres, le procès-spectacle sur l’extradition du rédacteur en chef de Wikileaks, Julian Assange, vers les États-Unis. Les procureurs américains affirment que la publication par Assange de preuves de crimes de guerre américains a violé la loi américaine sur l’espionnage.
Je ne comprends pas pourquoi un éditeur australien, qui travaillait en Europe, et qui a manifestement publié des preuves véridiques de crimes de guerre devrait être reconnu coupable en vertu d’une loi politique américaine.
Le procès devant le tribunal britannique est théoriquement public. Mais l’accès à celui-ci a été sévèrement restreint :
La galerie publique pouvant accueillir 80 personnes a été réduite à 9 « en raison de la Covid ». 5 sièges sont réservés à la famille et aux amis de Julian, et j’ai droit à un aujourd’hui, mais pas de garantie au-delà. Il n’y a que 4 sièges pour le grand public.
Les journalistes et les ONG suivront l’audience en ligne, mais uniquement les journalistes et les ONG « approuvés », sélectionnés par le ministère de la justice d’Orwell. Hier soir, j’ai dîné avec des partisans d’Assange de plusieurs ONG enregistrées, dont aucune n’avait été « approuvée ». J’avais posé ma candidature en tant que représentant de Hope Over Fear, et ma candidature a été rejetée. C’est la même histoire pour ceux qui ont demandé un accès en ligne en tant que journalistes. Seules les ONG officiellement « approuvées » seront autorisées à regarder le procès.
C’était censé être une audience publique, pour laquelle, en temps normal, n’importe qui peut s’asseoir dans la grande galerie, et toute personne munie d’une carte de presse dans la galerie réservée à la presse. Quelle est la justification d’une telle sélection politique des personnes autorisées à assister à l’audience ? Un système en ligne spécial a été mis en place, et l’État à favorisé des observateurs qui disposent de « salles » en ligne que seule la personne identifiée sera autorisée à utiliser. Même dans le cas d’organisations agréées, elles ne disposeront pas d’un login que tout le monde peut utiliser, même pas un par un. Seules des personnes spécifiquement désignées pourront se connecter avant le début de la procédure, et si leur connexion est interrompue à un moment quelconque, elles ne seront pas réadmises de la journée.
Une quarantaine d’ONG, dont Amnesty International, avaient été informées qu’elles auraient un accès à distance au procès, mais aujourd’hui le juge a révoqué cet accès sans donner de raison.
Avec seulement quelques journalistes sélectionnés et conformes au système, le public aura une image très biaisée de l’affaire et du procès :
A lire sur La Pluma:
En applaudissant pendant des années les abus contre Assange, les journalistes lui ont pavé la voie vers le goulag yankee
Moon of Alabama:
Este sitio web creado y gestionado por Bernhard tiene por objeto debatir sobre política, economía y filosofía. Su nombre proviene de la Canción de Alabama de Bertolt Brecht:
Dime cómo llegar al próximo bar de whiskies.
No preguntes por qué, no preguntes por qué.
Dime cómo llegar al próximo bar de whiskies.
No preguntes por qué, no preguntes por qué.
Pues si no encontramos el próximo bar,
te digo que tendremos que morir,
te digo que tendremos que morir,
te digo,
te digo,
te digo que tendremos que morir.
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Site créé et animé par Bernhard pour discuter de politique, d’économie et de philosophie. Son nom vient de la chanson de Bertolt Brecht Alabama Song :
Dis-nous où trouver le prochain beau p’tit bar
D’mande pas pourquoi, d’mande pas pourquoi
Car il faut qu’on trouve le prochain beau p’tit bar
Car si on trouve pas le p’tit bar
J’te jure qu’on en crèvera, j’te jure qu’on en crèvera
Oui j’te jure, oui j’te jure, j’te jure qu’on en crèvera