Le président Gustavo Petro Urrego a annoncé ce mercredi, par le biais de ses réseaux sociaux, une série de mesures en réponse à la détention, dans les eaux internationales, de deux citoyennes colombiennes qui réalisaient des activités de solidarité humanitaire pour la population palestinienne à Gaza, à bord de la Global Sumud Flotilla.
Le chef de l’État a ordonné le départ immédiat de toute la délégation diplomatique d’Israël en Colombie, considérant que la poursuite de ses fonctions est incompatible avec les principes du droit international et avec le respect de la dignité du peuple colombien. De la même manière, il a annoncé la dénonciation immédiate du Traité de libre-échange entre la Colombie et Israël, qui cesse ainsi d’avoir effet.
Le président a averti qu’il s’agissait d’un nouveau crime international perpétré par le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou. Face à cette situation, des décisions ont été prises pour protéger tous les Colombiens, affirmer la souveraineté nationale et rejeter la violation des droits humains.
De plus, il a enjoint le ministère des Affaires étrangères de présenter toutes les plaintes nécessaires devant les instances internationales ainsi que devant la justice israélienne, afin d’exiger la libération des citoyennes et la réparation des violations commises. Le président a également invité des juristes et experts internationaux à se joindre à la défense de la Colombie dans cette cause, aux côtés des avocats de l’État.
Dans son message, le président a rappelé les avertissements de la philosophe Hannah Arendt qui, dans les années 1950, alertait sur la persistance du totalitarisme dans la politique mondiale. À ce propos, il a affirmé que « Hitler est vivant dans la politique du monde » et que, comme le soulignait Arendt, les peuples doivent éviter d’être anesthésiés face aux formes contemporaines d’oppression, de violence et d’exclusion.
En réponse aux événements liés à la Global Sumud Flotilla, la Présidence de la République a publié un communiqué rejetant tout acte qui porterait atteinte à l’intégrité physique, à la liberté et aux droits humains des citoyen·nes colombien·nes à l’étranger. Elle a en outre exigé d’Israël la libération immédiate des citoyennes colombiennes Manuela Bedoya et Luna Barreto, conformément au droit international et aux protocoles consulaires applicables.
Par ces décisions, le gouvernement de Colombie réaffirme son engagement pour la défense des droits humains, de la souveraineté nationale et de la solidarité entre les peuples, tout en dénonçant les crimes internationaux qui portent atteinte à la vie et à la dignité des personnes.
Bogotá, 1er octobre 2025
Face à la grave situation que traversent les compatriotes Manuela Bedoya et Luna Barreto, détenues par les autorités israéliennes alors qu’elles participaient à la Global Sumud Flotilla, et conformément aux principes de défense des droits humains et du droit international :
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- La Colombie rejette fermement tout acte portant atteinte à l’intégrité physique, à la liberté et aux droits humains de ses citoyen·nes à l’étranger.
- Nous exigeons d’Israël leur libération immédiate, conformément au droit international et aux protocoles consulaires applicables.
- Nous lançons un appel urgent à la communauté internationale, aux organisations de défense des droits humains et aux pays amis, pour exercer une pression diplomatique visant à garantir la vie et la sécurité de tous les membres de la flottille, et en particulier de nos compatriotes.
- Une action agressive contre la Flottille — une mission civile, humanitaire et pacifique — ne constituerait pas seulement une violation du droit international, mais pourrait également constituer un crime contre l’humanité.
La Colombie réitère sa solidarité avec le peuple palestinien et réaffirme son engagement envers le multilatéralisme, le respect du droit international et la justice mondiale.
Information de la Présidence de la République, Bogotá, 1er octobre 2025
Traduit par Tlaxcala