La piste qui mène au pétrole mène aussi à la guerre et à la destruction : Irak, Libye, Syrie… Venezuela. La plus grande réserve de pétrole au monde se trouve au Venezuela, qui dispose aussi de beaucoup d’autres ressources naturelles de grande valeur. C’est la raison pour laquelle, depuis que l’Histoire a changé de cap au Venezuela, le Marché, qui règle les destinées du monde, a décidé de son sort. Les urnes n’ayant pas répondu à ses désirs, tous les autres procédés habituels «pour contraindre les pays qui ne veulent pas entendre raison », pour citer Obama, ont été mis en œuvre : blocus, sabotages, appropriation illicite des richesses, émeutes de rue, assassinats, terrorisme, attentats, coups d’État…
Voilà où nous en sommes. Confiné sous le chapiteau du cirque où il cache sa honte, Donald Trump, représentant et porte-parole du « monde libre », choisit le « président du Venezuela », qui prête serment sur une estrade, en pleine rue. Et l’Europe l’applaudit. Tous les clowns sont en scène. Il ne manque que l’ « homme-canon », mais on le réserve pour le dernier numéro, qui aura lieu dans huit jours au plus.
Que Simon Bolivar nous pardonne
Les grands médias se chargeront de faire comprendre pourquoi on a faim au Venezuela et pas au Honduras ou au Salvador ; pourquoi l’urgence humanitaire nous inquiète au Venezuela et pourquoi on se fout de ce qui se passe en Haïti ; pourquoi la violence au Venezuela nous alarme tandis que les massacres en Colombie nous laissent froids; pourquoi la corruption au Venezuela fait la une des journaux et pas celle qui règne en République Dominicaine ; pourquoi les émeutes sont légitimes à Caracas et subversives à Paris; pourquoi Maduro est un dictateur, et Bolsonaro et Macri, des présidents; pourquoi le gouvernement bolivarien du Venezuela est un « régime » et les autres colonies yankees sont des gouvernements auxquels l’Empire donne licence de continuer à s’appeler des républiques.
Quand les masques tombent, les scélérats émergent dans toute leur splendeur.
(Euskal presoak-euskal herrira/Llibertat presos politics/Altsasukoak aske/Aurrera Gobierno Bolivariano de Venezuela) [Liberté pour les prisonniers politiques basques et catalans/Vive le gouvernement bolivarien du Venezuela]
Si la presse est scélérate, que les murs prennent la parole
Koldo Campos Sagaseta, Cronopiages
Original: La hora de los canallas
Traduit par Jacques Boutard
Source: Tlaxcala, le 30 janvier 2019
Koldo Sagaseta: Juan Carlos (Koldo) Campos Sagaseta de Ilúrdoz Nacido en Iruñea /Pamplona (Euskal Herria/País Vasco) el 14 de abril de 1954, es poeta y dramaturgo ha publicado los poemarios Miermelada, The Chusma Herald y La Caja Negra, así como las obras de teatro ¡Hágase la mujer!, La verdadera historia del descubrimiento de América, El rey Necio, La mujer de los aplausos y algunas piezas para café-teatro, como La Dama de las Camelias…parte atrás. También ha escrito algún guión para cine, cuentos infantiles y relatos. Ganó el premio de poesía Gregorio Aguilar Barea en Nicaragua, (1984) y obtuvo el premio de poesía La tertulia del Patio en el 2001 en República Dominicana. Se nacionalizó dominicano en 1981, país en el que vivió durante mucho tiempo, antes de volver al País Vasco en 2005, Participó como brigadista alfabetizador y trabajó como creativo en el sistema nacional de propaganda sandinista en 1984 Laboró como corrector y columnista en el periódico dominicano El Nacional, donde publicaba la columna diaria Cronopiando. Publica actualmente en Gara (www.gara.net) (País Vasco) y en el periódico brasileño www.desacato.info .Colaborador de La Pluma.
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Koldo Sagaseta: Juan Carlos (dit Koldo) Campos Sagaseta de Ilúrdoz est poète, dramaturge et chroniqueur. Né à Iruñea /Pamplona (Euskal Herria/Pays basque) le 14 avril 1954, il a pris en 1981 la nationalité de la République Dominicaine, où il a longtemps vécu, avant de revenir au Pays basque en 2005. Collaborateur de La Pluma.