Les États-Unis et le socialisme vénézuélien

« Messieurs les Représentants, ne considérez-vous pas que, comme nous l’avons toujours fait, nous devrions, par décret, imposer de privations douloureuses, des insécurités terribles et des besoins douloureux à tous ceux qui dans le monde représentent une menace inhabituelle et extraordinaire pour notre nation?

Dans notre chronique précédente, est mise en évidence la fixation malsaine d’Elliott Abrams contre le socialisme vénézuélien en le présentant à sa Chambre des Représentants à Washington. À la réflexion, nous pensons qu’Abrams, au service de Donald Trump, a raison, mais qu’il devrait étendre son discours avec plus d’informations. Nous nous permettons d’offrir à Abrams cette présentation apocryphe :

«Messieurs les Représentants, en ayant enquêté sur le socialisme vénézuélien, je confirme qu’il s’agit d’une menace inhabituelle et extraordinaire pour notre nation et qu’il a des racines historiques profondes. Les privations les plus douloureuses, les insécurités les plus terribles et les besoins les plus douloureux que j’ai proposés contre le peuple vénézuélien devraient être étendus à d’autres nations. Je pensais que nous, champions de la démocratie dans le monde, avons prouvé que le socialisme avait été un échec partout. 

Anonyme. Simon Bolivar. Miniature sur ivoire. 0,07 x 0,05. Paris, 1804 – 1806.

« J’ai vérifié que le socialisme vénézuélien est en fait un socialisme bolivarien qui a été inspiré au commandant Hugo Chávez par le libérateur Simón Bolívar. De plus, que des historiens attribuent à Bolívar la paternité de Flora Tristán, une française qui en France est honorée comme un précurseur du socialisme en Europe, l’Union ouvrière universelle et qui a imaginé le cri des « prolétaires du monde unissez-vous ». Le jeune Bolívar arrive à Paris en 1802. Ne sont un secret pour personne les relations qu’il entretient avec Thérèse Laisney, qui en 1803 donne naissance à Flora Tristán, qui, parmi de nombreux ouvrages, a publié en 1839 une sélection de lettres de Bolívar à sa mère ».

« Imaginez, Messieurs les Représentants, qu’en 1848, une marche de plus de 8.000 français a érigé un monument sur sa tombe en l’honneur de ses idéaux de défense de la classe ouvrière. Il y a un autre détail sérieux. Flora Tristán, par sa fille Aline, est la grand-mère de l’un des plus célèbres peintres français, Paul Gauguin, avec la possibilité, sinon la probabilité, que Bolívar soit l’arrière-grand-père de Gauguin. Une véritable révolution dans le monde de l’art universel».
« En France, les socialistes contemporains ont gouverné durant quatre mandats. Nous nous sommes confronté à des pays comme le Vietnam, Cuba, le Laos et la Corée du Nord. Maintenant en Europe, il y a un Parti socialiste européen qui compte 22 pays membres»,
« Allons-nous alors accepter le risque que le socialisme se développe et agisse dans le monde au profit des classes les plus défavorisées?».
« Quel serait le sort de notre modèle si nous n’intervenons pas là-bas dans leurs projets de santé, d’éducation ou de logement, dans la formation de leurs militaires et dans l’acquisition des équipements pour leur défense sans la participation de nos entreprises privées?»

« Messieurs les Représentants, ne considérez-vous pas que, comme nous l’avons toujours fait, nous devrions, par décret, imposer de privations douloureuses, des insécurités terribles et des besoins douloureux à tous ceux qui dans le monde représentent une menace inhabituelle et extraordinaire pour notre nation? »

Jean Araud pour La Pluma

Original: Estados Unidos y el socialismo venezolano

Edité par María Piedad Ossaba

Source: Le Courriel de l’Orenoque p.21 ,  Caracas

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