USA-Venezuela Un empire guerrier menace un pays de paix

Mais l’état-major du Pentagone peut rappeler à Trump que le président Hugo Chávez, fondateur de la révolution bolivarienne, a averti que “… c’est une révolution pacifique, mais pas désarmée”.

Depuis des mois, le président Donald Trump décrète de manière obsessionnelle contre le Venezuela, menace après menace, sanction après sanction, avec comme principaux alliés la Colombie et l’Union européenne. Maintenant, il vient d’annoncer une invasion militaire, avec comme seul objectif supposé de renverser le président constitutionnel du Venezuela, Nicolas Maduro. 

Il est inutile de s’attarder sur l’historique guerrier des États-Unis ; il suffit de se rappeler qu’au nom de la liberté de ses peuples, il a laissé en situation chaotique des pays comme l’Irak ou la Libye et depuis plus d’un demi-siècle, il impose au peuple cubain un blocus obstiné. Dans l’histoire universelle, il est la seule puissance qui a utilisé des armes de destruction massive contre des villes sans défense. En Amérique latine, il a bombardé, mené des opérations militaires directes ou sous-couvert, pour soumettre, changer, renverser ou assassiner des présidents.

Quant à l’alliance colombo-américaine, il s’agit d’un accord entre le premier producteur mondial de drogue avec le plus gros consommateur et d’un territoire qui offre au Commandement Sud des États-Unis neuf bases militaires pour contrôler cette partie de l’hémisphère.

Bases militaires USA en Colombie

En période électorale, Trump, confronté à des situations difficiles, se souvient peut-être d’une maxime de ses électeurs :« Il ne faut pas changer de cavalier durant la traversée du fleuve ». Ainsi, donner l’ordre d’une invasion peut l’aider actuellement à ne pas perdre son fauteuil, surtout si l’invasion est facile, car il doit parfaitement savoir que :
 
. Le Venezuela est un peuple pacifique. Hormis pour son indépendance, il n’a déclaré de guerre à personne et ses troupes n’ont quitté sa frontière que pour libérer d’autres nations et effectuer des missions humanitaires dans des pays confrontés à des catastrophes naturelles.
. Le Venezuela n’a qu’une seule frontière, car il n’a jamais envahi des territoires étrangers.

Mais l’état-major du Pentagone peut rappeler à Trump que le président Hugo Chávez, fondateur de la révolution bolivarienne, a averti que “… c’est une révolution pacifique, mais pas désarmée”.

“… c’est une révolution pacifique, mais pas désarmée”

Il est certes facile d’envahir un petit pays, mais son occupation ultérieure est une autre paire de manches. Le Venezuela compte avec plus de quatre millions de miliciens, préparés, entraînés et organisés pour mener une guerre de résistance prolongée.

En outre, le Venezuela a des alliances stratégiques et des armes sophistiquées de dernière génération en provenance d’autres grandes puissances telles que la Russie, la Chine et l’Iran. 

Actuellement, Nicolas Maduro est le président du Venezuela pour son deuxième mandat grâce à des élections démocratiques. Pendant ce temps, le peuple vénézuélien est confronté à la pandémie mondiale et souffre de plus des sanctions et des blocus des Etats-Unis qui le prive de nourriture, de médicaments, de carburant et de ses ressources économiques.

Trump compte avec des collaborateurs vénézuéliens qui peuvent inventer des « aides humanitaires », des mensonges auxquels eux-mêmes ne croient pas, encore moins le peuple vénézuélien.   

Jean Araud pour La Pluma

Original: USA-Venezuela Un imperio bélico amenaza a un país en Paz

Edité par María Piedad Ossaba

Source: Le Courrier de l’Orénoque. Caracas

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