Dans la meilleure tradition des pirates des Caraïbes : la Haute Cour de justice anglaise ordonne de remettre l’or du Venezuela à Juan Guaidó

‘Angleterre sort ses griffes comme un oiseau de proie, elle n’a pas oublié son passé de pirate, sa maîtrise de l’art d’envahir et de voler des trésors. Les peuples d’Amérique latine, pillés depuis la Colonie, en savent long sur ce sujet.

La décision de la Haute Cour de justice du Royaume-Uni de refuser de restituer 30 tonnes d’or évaluées à 1,2 milliard de dollars déposées à la Banque d’Angleterre, à son véritable propriétaire, le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela, et, au contraire, de les remettre à Juan Guaidó, le faux “président” fantoche USA, est un acte de piraterie comme celui pratiqué par les pirates Francis Drake et Henry Morgan lorsqu’ils pillaient des trésors dans les Caraïbes à l’époque des anciennes colonies.

 

C’est un autre exemple de la façon dont le tribunal d’une ancienne puissance coloniale interprète les lois et les traités internationaux à l’époque du Coronavirus-19, malgré le fait que le gouvernement bolivarien se soit engagé à utiliser l’or pour faire face à la pandémie. Au lieu de l’équité, de l’injustice et des intérêts politiques, en imposant la loi du plus fort à une nation dont le gouvernement ne lui est pas sympathique, tout en ayant l’air d’ avoir de bonnes relations, vu que l’Angleterre entretient des relations officielles et diplomatiques avec le Venezuela, avec échange d’ambassadeurs dans les deux pays.

L’argument juridique et de fond, qui pèse autant qu’une feuille morte en été, est que le gouvernement de Sa Majesté la Reine reconnaît comme président “légitime” un personnage sans pouvoir ni signification politique autre que d’être un pion des Yankees.

De plus, l’ancienne puissance coloniale lui a accordé cette reconnaissance après que l’or eut été déposé à la Banque d’Angleterre en 2018, par le gouvernement du président Nicolas Maduro. Par conséquent, l’or doit être rendu à ceux qui l’y ont déposé et non à un simulacre qui vient usurper un rôle. La décision de pirate de la Cour est donc sans argument juridique, ce qui montre clairement que la seule raison sous-jacente de l’arrêt était politique, pour s’aligner sur les intérêts usaméricains contre le Venezuela et, ce faisant, obtenir une bonne prime en lingots d’or.

Une telle décision démontre une fois de plus que la justice, les tribunaux, les normes et les traités internationaux ne sont pas déterminés par le sens littéral de la norme écrite, mais par qui, quels intérêts ou quel pouvoir factuel les interprètent et comment ils les traduisent en décisions qui sont ensuite recouvertes du manteau « sacré » de l’autorité de la toge, du tribunal ou du juge.

On ne peut pas appeler autrement ce que la Haute Cour vient de faire, exproprier 30 tonnes d’or de son propriétaire légitime, l’État vénézuélien, justifiant une position politique par une décision de justice, en le livrant à une invention politique, une fiction juridique, le « président » auto-élu, une création des USA, une absurdité totale en droit, quelque chose au-dessus de toute norme ou traité et dénué des normes démocratiques minimales qu’exigerait tout État.

Le silence complice des défenseurs du modèle économique capitaliste et leur position cynique sur le respect de la propriété privée sont notoires, alors qu’ils soutiennent sans hésiter la saisie et l’expropriation des biens publics, ceux-là mêmes qui hurlent au ciel lorsqu’un État nationalise ou exproprie légitimement une entreprise privée ou un bien qui ne répond pas aux normes juridiques minimales en vigueur dans une nation.

La leçon que cette appropriation par dépossession laisse au propriétaire légitime est que les nations qui cherchent à construire un projet souverain et indépendant ne peuvent pas continuer à remettre leurs stocks d’or aux banques des « puissances » qui se sont forgées par le pillage et la piraterie, car comme le montre ce cas, avec des astuces juridiques, elles conspirent avec d’autres puissances et des oligarchies nationales pour détruire les gouvernements qui ne leur plaisent pas et s’approprier leurs biens.

L’Angleterre sort ses griffes comme un oiseau de proie, elle n’a pas oublié son passé de pirate, sa maîtrise de l’art d’envahir et de voler des trésors.

Les peuples d’Amérique latine, pillés depuis la Colonie, en savent long sur ce sujet.

Oto Higuita

Original: Reino Unido: piratas, corsarios y tribunales

Traduit par Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي

Source: Tlaxcala, le 6 juillet 2020

http://tlaxcala-int.org/upload/gal_21691.jpg

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