Massacre de Jallianwala Bagh : Jeremy Corbyn veut que l’Angleterre demande pardon aux Indiens, Theresa May ne veut pas
Je veux des excuses et des réparations

J’exige des excuses et une réparation du gouvernement britannique et de la famille royale pour leurs deux siècles d’occupation, de pillage et de destruction de l’Inde et de ses trésors, qui ont culminé dans une partition sanglante et mortelle.

Il y a cent ans était commis le massacre de Jallianwala Bagh à Amritsar, au Pendjab, par les tyrans britanniques

Pourquoi est-ce important aujourd’hui ?

1. Le 13 avril 1919, le jour du Nouvel An, sous la direction du général Reginald Dyer, l’armée britannique a ouvert le feu sur une foule non violente d’hommes, de femmes et d’enfants réunis pour célébrer le Baikhasi, la fête des récoltes, dans le jardin de la ville d’Amritsar au Penjab. Les militaires ont fermé l’entrée étroite, ont pris position et ont immédiatement commencé à tuer les gens. Il n’y avait eu absolument aucune provocation. Ils en ont tué au moins 400 sur place (certains disent 1000) et en ont blessé plus d’un millier. Quelques dizaines de personnes terrifiées – surtout des femmes et des enfants – ont sauté dans un puits et sont mortes. C’était l’un des meurtres de masse les plus horribles de l’histoire.

2. Rabindra Nath Tagore, lauréat du prix Nobel, que les élites britanniques et irlandaises ont décrit comme le poète mystique de l’Orient (et ont délibérément négligé ses contributions majeures dans le domaine des réformes sociales, économiques et éducatives), était une voix forte qui a condamné ce génocide. Dans une lettre de protestation, il rendit son titre de chevalier à Lord Chelmsford, alors vice-roi de l’Inde.

3. Mahatma Gandhi, qui revenait tout juste d’Afrique du Sud, qui se ralliait à un soulèvement non-violent contre la colonisation britannique (et, disent beaucoup de gens, écrasant ainsi la longue lutte des révolutionnaires indiens) ne s’est pas présenté sur les lieux du massacre, avant un mois après le drame.

4. Les fondamentalistes hindous et les nationalistes de droite qui finirent par se consolider sous la bannière du RSS (organisation mère du BJP) en 1925 ne participèrent pas du tout à la lutte antibritannique pour la liberté. Ce sont surtout les nationalistes de gauche et centristes qui ont poursuivi la lutte pendant plus de cent ans, avant d’être tués, emprisonnés, torturés et pendus par le Raj britannique. (Les fanatiques hindous ont fini par tuer Mahatma Gandhi.)

Le boucher d’Amritsar

5. La Chambre des Lords britannique a fait l’éloge du général Dyer et lui a donné une épée portant la devise “Sauveur du Pendjab”. De plus, un important fonds a été recueilli par les sympathisants de Dyer et lui a été remis.

6. Sir Michael Francis O’Dwyer a été lieutenant-gouverneur du Pendjab en Inde de 1912 à 1919. O’Dwyer a endossé l’action du colonel Reginald Dyer concernant le massacre d’Amritsar et l’a qualifiée d'”action correcte”. En 1940, à l’âge de 75 ans, il a été assassiné à Lonres par Udham Singh, un révolutionnaire sikh, survivant du massacre.

7. Un siècle après cette brutalité, Jeremy Corbyn, chef du Parti travailliste, a exigé des excuses inconditionnelles pour le massacre. En réponse, la Première ministre Theresa May a décrit le massacre d’Amritsar en 1919 comme une ” cicatrice honteuse ” sur l’histoire de l’Inde britannique, mais a refusé de présenter des excuses officielles demandées par un échantillon représentatif du Parlement britannique.

8. J’exige des excuses et une réparation du gouvernement britannique et de la famille royale pour leurs deux siècles d’occupation, de pillage et de destruction de l’Inde et de ses trésors, qui ont culminé dans une partition sanglante et mortelle.

Ma famille et moi avons visité ce site sacré, ainsi que le Temple d’Or à Amritsar le 4 février 2019. Je me suis incliné et ai embrassé le sol aux deux endroits, et j’ai remercié Dieu pour cette précieuse occasion de toucher enfin cette terre sacrée.

Partha Banerjee পার্থ ব্যানার্জি

Original: Jallianwala Bagh massacre: Jeremy Corbyn wants an apology, Theresa May would not apologize; I want apology and reparation

Traduit par Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي

Traductions disponibles: Español 

Source: Tlaxcala, le 13 avril 2019